«Je me souviens d’être allé chez lui et dâavoir vu sa mère s’occuper de lui», un touchant souvenir d’une période difficile de la carrière de Patrice Bergeron – TVA Sports
L’illustre carrière de Patrice Bergeron n’a pas toujours été teintée de gloire. Dans les moments les plus sombres, les véritables amis se manifestent, et l’un d’entre eux a été Antoine Vermette, qui s’est retrouvé aux premières loges pour témoigner de la résilience qui anime le nouveau retraité des Bruins.
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Bergeron et Vermette ont commencé leur carrière dans la LNH au même moment, le premier à Boston et le second à Ottawa, en 2003. Durant la saison morte, ils ont vite pris l’habitude de s’entraîner ensemble avec un groupe de joueurs au PEPS, à Québec.
Rapidement, les deux se sont découvert des affinités en dehors du hockey et ont tissé des liens étroits.
Lui-même retraité depuis 2019, Vermette a opté pour la discrétion dans l’espace public depuis, mais pour parler de son «grand chum», il a bien voulu faire une exception et répondre aux questions du Journal.
«Dès que je l’ai connu, j’ai vu en lui quelque chose de spécial. Ça ne me surprend pas à quel point il a été résilient et qu’il a su faire son chemin. C’est un athlète exceptionnel et un vrai pro. Il a toujours montré une rigueur et une discipline hors pair. Il a une force mentale exceptionnelle et une éthique de travail pour l’accoter», a-t-il dit au sujet de son rival et ami.
Une période creuse
Avant que sa carrière ne prenne un envol phénoménal, Bergeron a toutefois dû toucher aux bas-fonds.
En octobre 2007, une rude mise en échec de Randy Jones, des Flyers, l’a laissé avec une fracture du nez et une sévère commotion cérébrale. Il n’a disputé que 10 parties durant cette saison ruinée et plusieurs se demandaient s’il reviendrait au jeu.
Vermette a pu constater la détermination de son ami pour remonter la pente en repartant de très loin, quand il pouvait à peine faire quelques pas.
«À un certain point, c’était stressant. Je me souviens d’être allé chez lui et d’avoir vu sa mère s’occuper de lui. Ce sont des moments inquiétants pour un ami, un frère ou une mère. Ça allait bien au-delà de sa capacité à pouvoir s’exprimer sur une glace. Il a réussi à passer à travers de façon extraordinaire. Pour plusieurs, c’est un souvenir lointain, mais une épreuve de la sorte, c’est marquant pour ceux qui la vivent.
«Pour moi, c’est mon ami Pat, bien plus que Patrice Bergeron le joueur et récipiendaire du Selke. Je trouvais ça dur de le voir feeler aussi mal. Dans des moments comme ça, tu te préoccupes juste du bien-être de ton ami plutôt que de sa capacité à pouvoir jouer au hockey», s’est-il remémoré.
Des discussions sur la retraite
Puisqu’il a accroché ses patins il y a quelques années, Vermette a certainement été un bon conseiller pour Bergeron dans les derniers mois quant à la retraite.
S’il préfère garder entre eux les conversations qu’ils ont eues à ce sujet, Vermette se dit toutefois rassuré quant à ce nouveau chapitre qu’entreprend l’ex-capitaine des Bruins.
«Parce qu’il est humble et qu’il veut prendre les bonnes décisions, il a parlé à plusieurs anciens coéquipiers et amis, donc évidemment qu’on a partagé des choses là-dessus. La retraite, ça m’inquiète zéro pour Patrice», a lancé Vermette.
«Pat, c’est vraiment une bonne personne, quelqu’un d’intègre qui a des qualités humaines exceptionnelles. Sa carrière et son habileté à performer au hockey, ça ne l’a jamais défini en tant que personne. Il a été couronné de plusieurs succès professionnels, mais parallèlement à ça, il est un père de famille, un époux, un fils. Il valorise beaucoup tout ça et c’est là-dessus qu’il va s’appuyer tout naturellement.»
